[25.02.19][Analyse de l’influence de Hwasa]

Un article du magazine IZE a analysé l’influence que Hwasa a exercé volontairement et involontairement dans les médias en 2018 avec le gopchang et sa tenue de scène mais aussi cette année avec « TWIT ».

Hwasa peut tout faire ; « elle domine le chant, le maquillage, le gopchang, les tenues de scène et tout ce qu’elle fait », comme le souligne sa présentation dans l’émission « Radio Star » diffusée le 30 janvier dernier. Sa récente chanson « TWIT » a rapidement pris la tête des classements musicaux. Le rythme de « TWIT » s’accélère progressivement avant le refrain et Hwasa passe du chant au rap avec facilité. Elle fait tourner les têtes en expérimentant des tenues de scènes recouvertes de plastique. En plus d’être versatile, elle sait se donner une remarquable présence dès que le projecteur est sur elle. C’est pourquoi il est difficile de détourner les yeux d’elle.

« TWIT » est le présent de Hwasa. Cette star ne fait rien d’autre que de créer des moments qui font sensation auprès du grand public qui porte son attention sur elle. Elle traite l’homme dans « TWIT » de « fragile Shim Cheong », « d’homme qui ne connaît que moi ». Les hommes la regardent assise dans une position plus élevée qu’eux et essaient d’attirer son attention. A la manière des idoles masculines avec leur concept de « bad boy », c’est l’attitude d’une star arrogante et écrasante. Une musicienne en pantalon s’assoit avec les jambes écartées en regardant droit vers la caméra. Elles peuvent le faire, naturellement, mais cette action est peu commune en Corée. Hwasa créé ses supporters à chacun de ces moments.

Tandis que MAMAMOO visaient un public masculin en étant sexy et mignonnes dans « Um Oh Ah Yeh », elles ont commencé à rassembler plus de fans féminines en étant en costard-cravate et en donnant des performances énergiques. Hwasa a fait sensation en mangeant du gopchang et du gimbugak dans l’émission « I Live Alone », cependant elle n’a jamais cuisiné dans l’émission. Dans le récent épisode, elle a simplement trempé les assiettes sales et les a mises de côté pour les laver.

Dans le monde médiatique, Hwasa transcende les limites imposées aux célébrités femmes et reçoit encore plus de popularité. Elle a expliqué dans « Radio Star » que certains fans au début de la carrière de Mamamoo avaient fait pression sur elle pour la retirer du groupe parce qu’ils la trouvaient laide. Elle était victime des préjugés associés aux célébrités femmes, et notamment aux groupes féminins. Elle a toutefois réussi à s’en défaire, ce qui l’a amené à obtenir plus de reconnaissance.

La combinaison de ses performances, des réactions du public et en particuliers des femmes fait de Hwasa un phénomène et un symbole. Lorsque ses actes élargissent des horizons, les femmes y réagissent et permettent à l’artiste d’aller encore plus loin. On peut constater sur Melon, le plus grand service de distribution de musiques de Corée du Sud, que « TWIT » a été écoutée 657 107 fois le 23 février – sans compter les réécoutes – dont 57,4% représentent des femmes. La chanson s’est non seulement classée n°1 mais a été la plus écoutée par les coréennes dans le top 10 du classement quotidien de ce jour-là. « TWIT » montre, sans passer par quatre chemins, le genre de femme que Hwasa veut présenter. Lorsqu’elle regarde les hommes de haut dans « TWIT », c’est une femme de pouvoir qui ne se préoccupe pas d’eux. Elle ne s’arrête pas avec le message qu’une femme peut faire la même chose qu’un homme. La mélodie se répète de l’intro au refrain et les variations de « TWIT » n’ont pu se faire que grâce aux talents de chanteuse de Hwasa. On sent son arrogance lorsqu’elle dit « fragile Shim Cheong ». Puis elle laisse sa voix prendre de l’ampleur pour le climax dans la deuxième moitié de la chanson. Après avoir entrepris des actions que les célébrités femmes connues ne peuvent pas se le permettre, les compétences qu’elle n’a pas pu exposer jusque là sont désormais déversées. Elle montre à quel point de nombreuses artistes féminines essaient de montrer leur talent dans un environnement peu propice. Plus leur environnement s’améliore et mieux elles pourront montrer ce dont elles sont capables.

En plus de Sunmi qui se cherche elle-même dans les titres « Heroine » et « Siren » et Chungha qui mène sa relation dans « Gotta Go », de nombreuses histoires sans séduire un homme ou sans s’y accrocher peuvent être narrées et une nouvelle influence dans l’industrie musicale en découle. Rien qu’avec ces trois chanteuses, différents messages et styles sont apparus en matière de danse et de musique. Le grand public et surtout les femmes donnent des réactions positives. La plupart des « bad boys » transmettent un message qui consiste à séduire des femmes. Alors que Hwasa, et d’autres artistes féminines, se retrouvent au milieu de danseurs, en train de les toucher tout en regardant droit vers la caméra, et se sentent sûres d’elles en plus d’avoir le sentiment libérateur qu’une femme est capable de tout faire. Laquelle de ces deux situations attire désormais un public féminin ? Voici le changement de notre génération.

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Maintenant, parlons des moments marquants de Hwasa, détaillés point par point :

Hwasa semble faire ce qu’il lui plaît. Quand elle est sur scène, son regard donne l’impression de dire « Si je devais me décrire, je suis très arrogante » et exprime l’image de « je suis une femme sûre d’elle » (en référence au paroles de « Yes I Am »). Elle savoure la nourriture dans les émissions de divertissement, comme elle a l’habitude de le faire. Sa première chanson en solo, « TWIT », qu’elle a révélé être inspirée de « son histoire », s’est classée n°1 des classements musicaux peu après sa sortie. Dû à sa façon de s’exprimer librement, on la considère comme une figure féminine qu’on ne voit pas souvent dans les médias. Revenons sur les moments qui ont continuellement créé sa propre image et couleur.

 

1) La chanson « Pink Panties » qu’elle a elle-même écrite

« Pink Panties » est une cover de « Blurred Lines » de Robin Thickes qui a été mise en ligne sur la chaîne youtube officielle des Mamamoo en 2014. La chanson originale a été classé n°1 du Billboard pendant 8 semaines consécutives et Hwasa a décidé d’en changer les paroles. « Mon coeur me semble seul, solitaire et isolé. Aujourd’hui, je choisis du rose. » Les paroles « Je suis tellement belle, mes vêtements saillants et même mes culottes ont l’air cool » ont fait beaucoup jasé. Quand Hwasa était invitée à l’émission « Yoo Hui Yeol Sketchbook » de juin 2017, elle a expliqué qu’avant ses débuts, elle devait écrire un rap chaque semaine. Elle a ensuite continué en déclarant avoir incorporé dans la chanson les questions « Quel culotte devrais-je porter ? Une rose ? » qu’elle s’était posée avant de se doucher le soir. Ce n’est pas simple pour un groupe féminin, en raison du statut qui pousse facilement à sa sexualisation, de parler de sous-vêtements. Cependant, Hwasa n’en parlait pas à une autre personne, mais parlait plutôt d’une habitude qui a donné une histoire amusante. Elle montre son esprit vif à travers ses paroles en disant ce qu’elle veut montrer une facette sincère d’elle-même. Elle a également participé à l’écriture et à la composition de chansons dans les albums des Mamamoo, dont « My Heart », « Freakin’ Shoes », « Be Calm », et son solo « TWIT ».

 

2) Son solo lors du « Moosical Curtain Call » à Busan a généré 30 000 retweets

La performance solo de Hwasa au « Moosical Curtain Call » du 20 août 2017 a été retweeté 30 000 fois et fait sensation. Elle a interprété « Diamond » de Rihanna, sa propre chanson « My Heart » et « You Give Love A Bad Name » de Jon Bovi. Pour « Diamond », elle a utilisé le côté soul de sa voix unique et a augmenté la tension avec le rap rythmique de « My Heart ». Pour finir, elle a fait preuve de prouesses vocales dans un style rock, style peu commun pour elle, avec « You Give Love A Bad Name ». Sa performance était impressionnante notamment lorsqu’elle s’est appuyée sur le genou du guitariste et a dansé sur le rythme de la musique ou encore, lorsqu’elle s’est cambrée vers l’arrière alors qu’elle était allongée sur le sol. En jonglant entre du r’n’b, du hip-hop et du rock, elle a prouvé ses talents d’artiste. Elle a reçut des louanges pour son contrôle de la scène et du public qui se sont manifestés par les surnoms « Queen Hwasa » et « Beyoncé de Corée ». Ses charmes brillent grâce à ses compétences versatiles en danse, en chant, etc.

 

3) Hwasa la parolière et « Don’t Give It To Me » n°1 des classements

En avril 2018, Hwasa a participé à l’émission « Hyena On The Keyboard » qui rassemblait des chanteurs-compositeurs. Hwasa et son partenaire Loco avait donné au producteur Woogie le thème « amour ignorant » et elle lui a montré les paroles qu’elle avait écrites au préalable : « Quand je veux quelque chose, je ne sais pas comment poser une limite. Si tu es devant un feu de circulation, je peux facilement ignorer le feu rouge. » Woogie s’en est inspiré et a proposé d’utiliser la guitare principale et la ligne de synthé pour « Don’t Give It To Me ». « Ne m’offre pas de verre » a été décidé plus tard en que concept de la chanson. Les premières paroles ont été écrites par Hwasa : « Dangereux, c’est risqué. Je me suis emparée de la ficelle. » Elle a ensuite donné pour explication, « J’ai écrit [ces paroles] en pensant à ce qu’on ressent quand la personne qu’on aime nous offre un verre. On peut dire que c’est mon histoire. » En tant que parolière, elle révèle qu’il faut s’exprimer avec ses sentiments une fois que le concept de la chanson est compris. Il lui importe également peu de partager ses expériences en terme de relation. L’émission s’est arrêtée après huit épisodes à cause du faible taux d’audience, cependant « Don’t Give It To Me » était classée n°1 dans six classements musicaux en temps réel. Plus qu’un concept que suivait un membre d’un groupe féminin, c’était pour Hwasa l’occasion d’exprimer sa propre histoire à travers la musique et de briller en tant qu’artiste. Il était évident qu’elle participe à l’écriture et à la production de « TWIT ».

 

4) Mukbang dans « I Live Alone »

Dans un article du « sportsseoul », on lui a demandé, « Pourquoi pensez-vous avoir reçu beaucoup d’amour en 2018 ? », et elle a répondu, « Je ne fais que ce que j’ai toujours fait. » Elle a fait beaucoup parler d’elle à cause de l’émission « I Live Alone » où on la voit manger délicieusement et confortablement. Elle ne s’était pas souciée des caméras, a mangé devant elles et la télé, a gardé son chignon et son visage démaquillé et est même allée manger du gopchang seule au restaurant. Elle a parlé des difficultés pour un membre de groupe féminin de manger du ganjang gejang (NdT : crabes frais marinés dans de la sauce soja). Mais pendant qu’elle mangeait, elle a commenté, « Si on demande de faire sauter du riz au restaurant, on nous en donne qu’un petite quantité [de ganjang gejang] » et elle a repris autant de riz qu’elle voulait. Un bon nombre de personnes se sont identifiées à sa manière de se concentrer sur la nourriture et de l’apprécier. Les ventes de gopchang, de ganjang gejang et de gim-bugak avaient augmenté et étaient devenus de véritables phénomènes. Hwasa a également invité chez elle les autres membres des Mamamoo et leur a joliment présenté les plats qu’elle avait commandés. Cette scène montrait qu’une femme n’était pas obligée de cuisiner et que ce n’était pas un fait. Dans l’émission, elle a montré le véritable appétit d’une femme, contrairement à ce qui est véhiculé dans les médias, et ne s’est pas forcée à montrer l’image de la femme en train de cuisiner, mais sa propre image. C’était un moment marquant pour un membre de groupe féminin car lorsque c’est le cas, la jeune femme montre une image qui correspond au concept que donne le groupe et pour laquelle le public l’aime.

 

5) La controverse de la tenue de Hwasa aux MAMA et son opinion

Aux MAMA 2018 au Japon, Hwasa a interprété une version réarrangée de « Don’t Give It To Me » pour sa partie solo. La combinaison rouge qu’elle portait a attiré beaucoup d’attention car beaucoup pensaient qu’elle dévoilait trop de peau et que, de ce fait, Hwasa prenait part à l’objetisation des femmes. Dans l’émission « Radio Star » diffusée le 30 janvier, Hwasa a éclairci son point de vue, « J’ai dit à ma styliste que je voulais porter quelque chose de ce genre pour ma performance. Au lieu de penser à quoi porter sur scène, il est plus important de penser à ce qui paraît plus cool une fois porté sur scène et à si je peux le faire. », dit-elle. Elle a mis l’accent sur sa décision qui concernait le concept, la performance et la tenue et sur sa volonté de partager ses intentions d’artiste en révélant, « C’est la première performance que je prépare de A à Z. » On pourrait dire sa tenue est aguichante ou qu’elle est utilisée pour objetiser les femmes. La prise de contrôle de la scène par Hwasa a causé des débats mouvementés sur les performances des célébrités féminines en Corée du Sud. Lorsqu’un homme le fait, on en parle et il obtient beaucoup de popularité. Mais cette instance devient une controverse pour une femme. D’un côté, des critiques pourraient se faire si elles concernent une tenue personnelle d’une célébrité féminine qui dévoile certaines parties du corps mais de l’autre, la réalité dans laquelle les femmes sont sexualisées pour une quelconque raison a besoin de changements. Hwasa est devenue encore plus connue au milieu de cette controverse.

Cr: @ch0sshi
Articles originaux : https://twitter.com/ch0sshi/status/1100214787714285568 et https://twitter.com/ch0sshi/status/1100274756790767616

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